STREPTOCOQUE  TYPE A

" La bactérie mangeuse de chair "




Dans le monde il existe plusieurs bactéries que le corps a de la difficulté à combattre dont le streptocoque type A. Elle est la bactérie en cause que nous traiterons aujourd’hui dans ce texte puisque qu’elle est difficile à détruire vu sa résistance à la phagocytose. Premièrement dans ce texte nous allons parler de l’agent causal qui contribue au potentiel pathogène, ensuite nous allons décrire les principaux aspects biopathologique de l’agression microbienne, par après nous démontrerons le rôle de la professionnelle de la santé au niveau du diagnostic, de la prévention et du traitement et finalement nous allons montrer en quelques mots la chaîne épidémiologique.

 

L’agent causal contribuant au potentiel pathogène

La bactérie causant la fascitt nécrosante est le streptocoque pyogène du type A. La bactérie se présente en chaîne de cocci. Elle a un diamètre de 0.5 et 1 µm et est gram+. Ce qui lui donne son pouvoir si pathogène est : l’acide lipotéichoïde, la protéine M, la capsule d’acide hyaluronique ainsi que les enzymes et les toxines que la bactérie produit.

 

L’acide lipotéichoïde est un constituant de la paroi cellulaire qui rend la bactérie capable d’adhérer aux cellules de l’hôte. La protéine M rend la bactérie résistante à la phagocytose. En plus, plusieurs souches possèdent une capsule d’acide hyaluronique qui est antigénique et donne la capacité de résister à la phagocytose, mais moins efficacement que la protéine M. " Parmi les enzymes et les toxines que la bactérie produit, il y a la streptolysine O. Celle-ci consiste en une enzyme oxygénolabile, capable de lyser les érythrocytes humains et les membranes des polynucléaires neutrophiles, des plaquettes et d’autres cellules. Plusieurs souches de streptocoque des groupes C et G produisent cette hémolysine. Beaucoup de souches de streptocoques pyogènes produisent aussi la streptolysine S. Cette dernière est oxygénostable et responsable de l’hémolyse en surface que l’on observe sur la gélose au sang. La plupart des streptocoques pyogènes produisent des nucléases ; les nucléases A et C agissent uniquement sur l’ADN, alors que les nucléases B et D agissent aussi sur l’ARN. Le dosage des anti-Dnase B dans le sérum des patients aide grandement au diagnostic des infections cutanées, où le dosage des antistreptolysines O ne donne pas de résultats valables. L’hyaluronidase, une autre enzyme produite par beaucoup de souches de streptocoque du groupe A, est capable de lyser le caillot de fibrine. La plupart des souches produisent différents types de toxines pyrogéniques. Il semble que ce soit la présence de bactériophages, à l’intérieur des cellules streptococciques, qui les rend capables de produire ces toxines. Celles-ci provoquent un érythème chez les personnes infectées. Ce sont ces mêmes toxines qui sont en cause dans les fièvres scarlatines. "

 

Les aspects biopathologiques

Le streptocoque du groupe A est un pathogène courant du pharynx et de la peau qui ne cause que des infections bénignes. À l’occasion, l’infection deviendra plus grave tel que la fascitt nécrosante. Les spécialistes ont divisé les infections possibles en trois catégories : les infections suppurées et systémiques ainsi que les complications streptococciques.

L’infection suppurée atteint le pharynx, les sinus, les amygdales, les oreilles et la peau. Les infections systémiques causent des bactériémies, des méningites, de l’ostéomyélite et de l’arthrite. Enfin, les complications streptococciques causent le rhumatisme articulaire aigu et le glomérulo-néphrite aigu. On peut aussi retrouver le streptocoque dans le vagin et dans le rectum.

Lorsqu’il est porteur d’un plasmide particulier, streptocoque pyogènes peut se transformer en une bactérie dangereuse, connu sous le nom de la " bactérie mangeuse de chair ". Elle produit alors des enzymes, qui la rendent capable de digérer les tissus et de provoquer la mort en quelques heures. L’infection se situe au niveau de la graisse et du tissu cellulaire sous-cutané. Puisqu’elle ne rencontre aucune barrière anatomique, le processus infectieux se propage rapidement entre la peau et l’aponévrose et provoque une nécrose fatale. On a donné à cette infection le nom de gangrène sous-cutanée à streptocoque bêta-hémolytique ou syndrome de Meleney.

 

Le rôle de la professionnelle de la santé

 On peut diagnostiquer la bactérie mangeuse de chair dès les premiers symptômes mais ces premiers symptômes peuvent ressembler à beaucoup d’autres parmis ceux-ci. Dans les deux premiers jours, on observe un traumatisme mineur de la peau, de la douleur dans la région atteinte, diarrhée, nausées, fièvre, étourdissement, fatigue. Par la suite, on verra de l’œdème, de l’hypotension, de larges marques foncées, des cloques avec du liquide noir et finalement de la nécrose.

 Aucun vaccin n’existe pour prévenir les infections causées par les streptocoques du type A. Elles ne peuvent être nécessairement prévenues mais on peut diminuer les risques avec des pratiques hygiéniques de base avec du savon anti-bactérien. Couvrir sa bouche lorsque l’on tousse ou se mouche, laver ses mains souvent, éviter les contacts avec les personnes ayant des symptômes de maux de gorges, prendre soins et nettoyer les petites plaies et les couvrir d’une compresse stérile en les changeant fréquemment.

 Pour ce qui est du traitement, on peut le traiter avec une thérapie d’antibiotique intraveineux et un débridement. On donne aussi des médicaments pour augmenter la pression artérielle, du sang et de l’anti-globulin. Une fois que les toxines ont commencée à être libérées, les antibiotiques deviennent beaucoup moins efficaces et il faut parfois recourir à la chirurgie dont l’amputation.

 

La chaîne épidémiologique

Le streptocoque type A est une bactérie normalement inoffensive qui se retrouve dans la gorge et sur la peau. Elle peut être transmise par les voies respiratoires ou en contact direct avec les sécrétions d’une personne véhiculant la bactérie. Pour ce qui est de la fascitt nécrosante, elle ne semble pas être contagieuse et les objets inanimés ne semblent pas être un point de transmission. La porte d’entrée demeure encore inconnue dans plus de la moitié des cas. On sait que le streptocoque de type A se propage de personne à personne mais pas la fasciite nécrosante. Beaucoup de cas de fasciite nécrosante ont été rapporté suite à une chirurgie telle que lipectomie, hystérectomie et la chirurgie orthopédique. La bactérie peut aussi entrer via une ouverture dans la peau comme une coupure de papier, une ampoule (cloque), une contusion ou une abrasion. Finalement, le point de sorti de la bactérie reste le même que la porte d’entrée.

 

CONCLUSION

Comme nous l’avons défini dans le texte, la bactérie streptocoque type A peut être extrêmement dangereuse. Par contre nous avons des moyens pour éviter de contracter la bactérie pour en éviter ses effets. Le meilleur moyen de l’éviter en deux mots : diagnostic rapide ! Donc à vos gardes !

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